Ivan Delaveaux, artisan chocolaterie récompensé par le « Michelin du chocolat », vise l’international avec une ambition régionale assumée

Il ne s’y attendait pas vraiment, et pourtant : Ivan Delaveaux a reçu ce 29 octobre au Salon du chocolat à Paris le prix des "Incontournables", décerné par le très sélect Club des Croqueurs de Chocolat. Une récompense qui consacre dix ans d’exigence, de créativité et de passion. Depuis ses ateliers de Lamorlaye (Oise) et Parmain (Val-d'Oise), le chocolatier artisan rêve désormais en grand : s’ouvrir à l’export, sans jamais renier ses racines locales.

Montrer le sommaire Cacher le sommaire

Dix ans de passion et d’excellence enfin reconnus au sommet

« C’est un peu le Graal de notre métier », souffle Ivan Delaveaux, encore ému. Le prix « Les Incontournables » n’est pas un trophée de plus sur une étagère : c’est une reconnaissance durable de la régularité, de la qualité et de la passion qui habitent l’atelier depuis 2016. En une décennie, avec sa compagne Morgane Nicolle, le chocolatier s’est imposé comme une référence dans la région, puis en France. Leur recette ? Des produits de saison, une sélection rigoureuse du cacao, et des créations ancrées dans leur terroir.

C’est d’ailleurs ce que célèbre leur toute dernière nouveauté : « Les Toques de Jockey », dix bouchées hommage au monde hippique et au château de Chantilly, composées de caramel au beurre salé, noisette grillée et praliné. Une gourmandise racée et raffinée, comme une métaphore de leur parcours.

Un nouvel atelier pour conquérir le marché international

Ce prix tombe à pic : Ivan et Morgane viennent d’investir 700 000 € dans un nouvel atelier à Bernes-sur-Oise, pour remplacer l’ancien espace à l’étage de leur boutique. L’objectif est clair : passer un cap de production et se déployer à l’étranger. « Avant, on avait dû dire non à des demandes du Japon ou des Pays-Bas. Aujourd’hui, on peut enfin dire oui », affirme Ivan avec un sourire.

À lireChef étoilé en Loire-Atlantique, Mathieu Guibert peut-il décrocher le Gault&Millau du Cuisinier de l’année 2026 ?
À lireCe far breton aux pruneaux fondants et au lait entier fait fondre tous les gourmands à la première bouchée

Leur ambition ? Trouver des partenaires au Salon du chocolat, décrocher des contrats à l’export, tout en continuant à nourrir leur lien fort avec leur clientèle fidèle. Car c’est aussi ça, leur force : une marque artisanale, humaine et sincère, que l’on retrouve dans chaque bouchée.

De la ganache mojito aux Toques de jockey : l’art de créer du souvenir

Parmi leurs succès les plus notables ? La ganache mojito, clin d’œil à leur rencontre dans un bar à l’époque de l’École de Paris des Métiers de la Table. Une confiserie devenue emblématique, couronnée en France comme à l’international. Ce sens du détail et de l’émotion guide toute leur démarche : chaque chocolat raconte une histoire, un souvenir ou un hommage à leur parcours.

À lireCe gâteau aux pommes tout simple cache une couche caramélisée irrésistible qui change tout à chaque cuillère
À lireCe brownie maison ultra simple cache une texture de rêve : fondant, marbré, croustillant… et totalement irrésistible

Avec un chiffre d’affaires d’un million d’euros, six salariés et deux boutiques dynamiques, Ivan Delaveaux n’est plus un outsider. Il fait désormais partie du panthéon du chocolat français, avec une identité bien trempée : locale, créative, ambitieuse.

Ingrédients du succès d’Ivan Delaveaux

  • Un ancrage régional fort : Lamorlaye, Parmain, Bernes-sur-Oise
  • Une aventure familiale : avec Morgane Nicolle
  • Une exigence constante : qualité des matières premières, recettes innovantes
  • Des créations signatures : ganache mojito, Toques de Jockey
  • Un outil de production performant : nouvel atelier de 700 000 €
  • Une ambition export assumée : Japon, Pays-Bas et au-delà

Une suite à inventer, entre terroir et horizons lointains

Qu’on se le dise : ce prix ne marque pas une fin, mais un début de deuxième acte. Ivan Delaveaux pourrait bien être le prochain ambassadeur du chocolat français à l’étranger. Mais ce qui le distingue, c’est qu’il ne renie rien : chaque bouchée reste une déclaration d’amour à son territoire. L’équilibre est subtil, mais l’artisan le maîtrise déjà avec brio.


Vous aimez cet article ? Partagez !