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Un restaurant au bord du Canal du Midi, sauvé par Etchebest… un temps
Joanne avait repris La Maison de l’Écurie avec une idée simple : offrir un lieu chaleureux au bord du Canal du Midi. Mais au fil des années, elle s’est retrouvée seule à tout gérer, dépassée par les difficultés. C’est son compagnon qui, voyant le rêve tourner au cauchemar, décide de faire appel à Cauchemar en Cuisine.
Sur les réseaux, l’annonce est pleine d’espoir : « Le jeudi 4 juillet sera un grand jour. J’ai décidé de contacter le chef Etchebest pour passer un grand coup de balai ! »
Quand Philippe Etchebest arrive, il trouve un restaurant à bout de souffle. L’accueil chaleureux ne suffit plus. La salle est désorganisée, la cuisine décousue, les plats, sans éclat.
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Les clients ne mâchent pas leurs mots : service trop long, plats mal cuits, intoxications rapportées. Le chef ne cache pas sa stupéfaction : « Ça fait un peu dépotoir, tout est fait de bric et de broc. »
Le passage du chef redonne vie au lieu et rallume l’espoir
Avec sa franchise légendaire, Etchebest remet de l’ordre dans la maison. Il repense la décoration, redonne du sens à la carte, structure le service. Mais surtout, il rallume une flamme chez Joanne. Pendant un temps, tout semble repartir : nouveaux clients, commentaires élogieux sur Tripadvisor, cuisine maison saluée, personnel souriant.

On lit : « Une belle guinguette que je recommande », « Du fait maison avec toujours une pointe d’exotisme », « Une ambiance très sympa ». Le pari semble gagné. Le restaurant, en bordure du canal, retrouve un second souffle.
Un an plus tard, La Maison de l’Écurie est à vendre
Mais les mois passent. Et l’enthousiasme des débuts se heurte à la réalité : Joanne tient seule, en cuisine, en salle, sur les réseaux, dans les comptes.
Derrière la carte colorée et le cadre bucolique, c’est la solitude qui domine. Comme souvent après le tournage, les caméras partent, mais la pression reste.
Fin 2024, un message tombe discrètement sur Facebook : le restaurant est à vendre. L’annonce est sobre : « Restaurant atypique au bord du canal du Midi, carrefour entre Toulouse et Sète. Opportunité rare pour passionnés. » La décision est prise.
Joanne passe le flambeau avec dignité, après avoir tout donné
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Ainsi s’achève ce chapitre de La Maison de l’Écurie. Joanne n’a pas échoué. Elle a tenu, lutté, créé, souvent seule. Et si elle choisit de passer la main, c’est avec fierté et lucidité. Comme un relais tendu à une autre énergie, une autre passion.
Derrière chaque restaurant, il y a une histoire humaine. Celle de Joanne parle de courage, d’usure, mais aussi de beauté. La guinguette existe toujours. Elle attend juste un nouveau souffle. Un regard neuf. Peut-être une autre histoire, à écrire au bord du canal.