Anis de Flavigny

Considérée comme l’un des plus vieux bonbons de France, la fameuse confiserie est fabriquée à partir d’une graine d’anis vert (pimpinella anisum L.) que l’on enrobe d’un sirop de sucre. Les graines sont disposées dans de gros chaudrons en cuivre inclinés que l’on fait tourner afin de permettre une répartition uniforme du sirop de sucre pulvérisé sur les graines d’anis. Pour plus de gourmandise, ce sirop de sucre est aromatisé naturellement avec différents parfums comme l’anis, la violette, la rose, la menthe…Ces arômes vont venir diffuser lentement au fur et à mesure que fond le sucre lorsque que vous faites rouler ce petit bonbon sur la langue. Lorsque tout le sucre aura fondu la petite graine d’anis vert contenu au coeur de cette confiserie apparaîtra.L’anis vert est originaire du Moyen-Orient et cette plante était déjà cultivée par les Égyptiens bien avant notre ère. Il faut attendre les Romains pour que l’anis arrive en Bourgogne. En effet, cette petite graine méditerranéenne aurait été rapportée pendant les campagnes romaines par les médecins de l’armée qui s’en servaient pour ses vertus thérapeutiques. Il faut attendre le VIIIe siècle pour que des moines bénédictins fondent l’abbaye de Flavigny-sur-Ozerain et décident de produire ce petit bonbon à partir de cette graine d’anis. À la renaissance, les anis deviennent des produits de luxe, les bourgeois et les têtes couronnées en raffolent. Louis XIV avait, dit-on, toujours une boîte d’Anis dans sa poche. À la révolution, des moines de l’abbaye de Flavigny-sur-Ozerain sont chassés et huit confiseurs s’installent dans l’abbaye et se lancent dans la fabrication de cette friandise selon la recette originelle. Aujourd’hui, il ne reste plus qu’une seule fabrique d’anis à Flavigny, la maison Troubat, qui perpétue artisanalement, avec ses maîtres confiseurs, un savoir-faire ancestral.