Nougat de Montélimar
Les producteurs de nougat de Montélimar sont en passe d’obtenir une IGP pour protéger la recette de cette douceur, qui aujourd'hui est encadrée par un code d’usage. Ce dernier oblige les fabricants à utiliser certaines matières premières pour fabriquer ce nougat.Ainsi, le nougat de Montélimar doit contenir au minimum 30% de fruits à coque, majoritairement des amandes torréfiées, croquantes sous la dent. Le mélange blanc qui enrobe les amandes, qui peut être tendre ou dur, est lui composé de sucre, de blanc en neige et de miel, le tout étant cuit au chaudron et aéré pour obtenir la texture que l’on connaît à cette douceur. Le miel présent dans le nougat doit représenter au moins 25% des matières sucrantes pour bénéficier de l'appellation nougat de Montélimar. Traditionnellement les nougatiers de la ville utilisent deux types de miels, du miel toute fleurs, qui en début de dégustation explose en bouche pour laisser place ensuite aux arômes plus subtils du miel de lavande, un miel qui tient sur la durée.L’historique du nougat de Montélimar est en partie connu. Cette confiserie tient ses origines d’un produit qui s’appelait nux gatum, une sorte de gâteau de noix à base de miel cuit et de noix. Avec l’implantation des amandiers dans la région, par Olivier de Serres, agronome français, l’amande remplace progressivement la noix, car plus stable dans le temps.Le nougat de Montélimar, sous sa forme moderne, connaît son essor dans les années 1900. En effet, à l’époque, la gare de Montélimar est une étape importante sur la ligne Paris - Marseille. Lors des ravitaillements des train en charbon à la gare de Montélimar, de nombreuses vendeuses de nougat, montaient dans les trains pour vendre cette confiserie que les voyageurs rapportaient chez eux. Mais la renommée nationale de cette douceur s'accentue avec l'apparition en 1936 des congés payés. Beaucoup de salariés français s'aventurent sur les routes pour aller jusqu’au bord de la mer Méditerranée. Montélimar étant situé sur le trajet de la fameuse nationale 7, les vacanciers s’y arrêtent pour acheter du Nougat, causant les fameux bouchons de Montélimar.
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