Brandade de Nîmes
Les Nîmois revendiquent la paternité de ce mets issu du mélange entre de la morue salée et de l’huile (attention la vraie brandade ne contient ni pomme de terre ni ail !). Mais aucun texte ne prouve réellement que la brandade est née à Nîmes. Ce qui est sûr c’est que cette recette est bien née au XVIIIe siècle dans le sud de la France. En effet, l’apparition de cette recette est liée au marais salant et au commerce du sel dans le Midi. Les pêcheurs qui se rendaient à Terre-Neuve pour y pêcher la morue échangeaient aux producteurs ou aux marchands, des morues contre du sel qui servait à conserver leur précieuse cargaison. La morue, séchée et salée, était donc abondante dans la région et donna de nombreuses recettes dont la brandade qui s’inspire d’un plat très répandu dans la région : l'aïoli.Tout comme l'aïoli, la brandade est une émulsion et la chair de poisson séchée et salée est mélangée activement à l’huile d’olive dans un mortier. Ce plat tire son nom du verbe provençal “brandar”, qui veut dire “remuer” faisant référence à l'énergie nécessaire pour réaliser cette spécialité.Cette émulsion s’apprécie pour sa texture onctueuse et ses fins morceaux de morue, poisson de goût qui exprime tout son caractère en fois en bouche.Même s’il est impossible de prouver que la brandade soit originaire de Nîmes, il est indéniable que ce sont de grands Hommes nîmois, comme le cuisinier Durand, l’écrivain Alphonse Daudet ou encore le président Gaston Doumergue, tous ambassadeurs et amoureux de la brandade, qui ont permis à cette spécialité d’avoir le rayonnement qu’on lui connaît aujourd’hui.
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