Dragée

On produit ces confiseries dans la région depuis le Moyen Age. À l’époque, les apothicaires languedociens n'utilisaient pas encore l’amande, mais les graines de coriandre et d’anis qu’ils recouvraient de sucre fondu ou de miel cuit. Réputées pour leur propriété digestive, ces dragées sont servies aux visiteurs de marque à la fin des grands repas. Très vite, on associe les dragées aux repas de fêtes et dès la Renaissance, il est de tradition d’en offrir lors des fêtes comme pour les baptêmes ou les mariages. Il faut attendre le XVIIIe siècle, et la démocratisation de la culture de l’amandier, pour voir les dragées à base d'amande apparaître chez les confiseurs. Nature ou aromatisées, le double croquant, croquant sec du sucre cuit et croquant moelleux de notre amande, a fait la réputation de cette confiserie qui connut un grand succès auprès des gourmets de la France entière. Malheureusement, le déclin de la culture de l’amande dans la région et l’évolution sociétale firent diminuer la production de cette confiserie au XXe siècle.On associe souvent la ville de Montpellier à cette confiserie. En effet, depuis le Moyen Age, Montpellier est une ville réputée pour ses confiseries qui furent d’abord produites par les apothicaires pour leurs propriétés curatives, puis par des maîtres confiseurs dont l’un des derniers de la région continue à produire des dragées selon les méthodes traditionnelles.