Emblème de la vallée de la Loire, le château est entouré d’un domaine de plus de 4000 hectares sur lesquels s’affairent jardiniers, mais aussi maraîchers, vignerons, agriculteurs et éleveurs. Car depuis quelques années, la Direction du château s’est lancé le défi de faire renaître les cultures, l’élevage et les fermes qui faisaient vivre à l’époque le Roi et sa cour pour en faire un pôle agricole de renom. Ce projet écologique d’envergure a pour but de valoriser une production locale et autonome, avec une production raisonnée dans le respect de l’environnement. On commence en 2015 avec les vignes de Chambord. Ont été plantés 14 hectares de gamay, pinot, noir et sauvignon, mais aussi du Romorantin. Cet ancien cépage exceptionnel, vieux de 200 ans, marque le retour sur les terres des vignes de François Ier. Les 4000 hectares de forêt sont également exploités, fournissant du gibier aux cuisiniers du château, transformé en terrines de cerfs ou de sangliers, jambons ou saucissons, le saucisson de sanglier étant particulièrement savoureux. Coté élevage, on a réintroduit le mouton de Sologne, animal curieux marron et blanc, emblématique de la région. En plus d’entretenir les parcs du château, il possède un goût fin et doux, peu prononcé faisant penser au chevreuil et l’on organise au château des ateliers-viandes pour le mettre en valeur. Enfin, le chantier du potager a commencé en 2019. Ses 4 hectares et demi de maraîchage en permaculture sont destinés à produire en autosuffisance pour les restaurants du château ainsi que pour une distribution en circuit court. On trouve depuis toute une gamme de compotées, de terrines, de soupes de fruits et légumes. Un véritable défi qui semble pour l’instant relevé, faisant de Chambord un point phare et incontournable de la gastronomie en Sologne.